Depuis sa création en 2009, l’entreprise technologique américaine (cotée en bourse à Wall Street depuis le 10 mai dernier) a levé 24,7 milliards de dollars et aurait perdu sur les cinq dernières années près de 14 milliards de dollars. Vertigineux.

Pour les uns, Uber est une aberration économique, pour les autres, les pertes chroniques (et abyssales) enregistrées par l’entreprise technologique américaine, relèvent de la routine (mais jusqu’à quand?).

Sur les cinq dernières années les pertes d’Uber avoisineraient les 14 milliards de dollars.

C’est donc sans surprise, que les investisseurs (l’oeil désormais rivé sur le cours de l’action Uber, un titre qui ne brille pour l’heure pas par ses performances) ont vu passé les derniers résultats financiers du groupe.

Sans surprise, ils ont donc noté qu’Uber avait (une fois de plus) perdu beaucoup d’argent au cours du premier trimestre 2019: un milliard de dollars. La routine…

Signe d’embellie, si l’on peut dire, dans le même temps le groupe américain a enregistré une hausse sensible de son activité et par voie de conséquence de son chiffre d’affaires (à 3,1 milliards de dollars / +20%).

La plate-forme de VTC (activité historique d’Uber) n’a dégagé qu’une croissance de 10% sur un chiffre d’affaires qui atteint maintenant les 2,6 milliards de dollars.

D’autres segments marchés plus nouveaux (mais toujours aussi peu rentables) comme UberEats, auraient contribué la croissance du groupe.

Quant à l’action Uber, depuis sa première cotation à Wall Street le 10 mai 2019, elle fait grise mine et elle reste toujours à moins de 40 dollars très en-deçà de son cours d’introduction à 45 dollars.

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Selon le Premier ministre, Edouard Philippe, ces mesures (annoncées le 4 juin 2019) devraient entrer en application à partir de 2021. Elles visent à imposer de donner les produits concernés ou de les recycler. 

A entendre Brune Poirson, secrétaire d’État auprès du ministre de la transition écologique, qui s’exprimait hier à l’occasion d’un déplacement dans un magasin CDiscount, « c’est un gaspillage qui choque et qui n’est pas nécessaire ».

Pour le grand public « ce gaspillage qui choque » à un nom.

Impossible d’oublier en effet pour ceux qui l’ont vu le reportage diffusé il y a quelques mois sur M6, décrivant par le menu comment le groupe internet américain Amazon détruit et jette chaque année en France près de 3 millions de produits.

Selon Matignon, au-delà du cas emblématique d’une entreprise comme Amazon, ce sont chaque année plus de 600 millions d’euros de produits non alimentaires, neufs ou invendus, qui sont jetés à la poubelle.

La mesure annoncée le mardi 4 juin 2019 par Edouard Philippe devrait figurer dans le projet de loi anti-gaspillage et pour une économie circulaire, qui sera présenté en juillet en conseil des ministres.

Selon le texte, les entreprises seront obligées de réemployer – par des dons à des associations par exemple –, réutiliser ou recycler tous les invendus. A défaut, elles s’exposeront à des sanctions financières.

Il sera alors intéressant d’observer quelle sera la stratégie adoptée par un groupe comme Amazon.

Le groupe internet américain consentira-t-il à se plier à la future législation française, ou bien décidera-t-il de déplacer certains de ses entrepôts hors de France, avec l’impact négatif en terme d’emplois que cela pourrait entraîner?

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