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Monthly Archives: juin 2019

Visa pour les Etats-Unis, les réseaux sociaux sous surveillance

 

Les demandeurs de visas à destination des Etats-Unis doivent désormais fournir aux autorités américaines les identifiants des comptes de réseaux sociaux, les numéros de téléphone et les adresses e-mail, utilisés au cours des cinq dernières années précédant leur arrivée sur le sol américain. Auparavant cette mesure était réservée aux ressortissants de pays classés par les Etats-Unis comme étant contrôlés par des pouvoirs ou des organisations terroristes.

 

Il fut un temps où, avant d’entrer aux Etats-Unis, le voyageur se devait de préciser s’il avait été communiste dans sa jeunesse, ou s’il avait un passé de criminel de guerre nazi.

Il fut un temps, mais les temps changent.

Car aujourd’hui, le voyageur, demandeur d’un visa à destination des Etats-Unis, est désormais obligé de décliner (presque dans les moindres détails) sa (ou plutôt ses) identité(s) numérique(s).

Extension du périmètre de surveillance

Avant d’entrer sur le sol américain, les nouveaux arrivants doivent donc communiquer impérativement les différents identifiants des comptes de réseaux sociaux, les adresses e-mail, ainsi que les différents numéros de téléphone utilisés au cours des cinq dernières années, rapporte le New York Times.

Cette mesure, proposée par l’Administration Trump vient d’entrer en application. Elle concerne la très grande majorité des voyageurs, à l’exception des corps diplomatiques et des demandeurs de visas officiels.

A l’époque, l’UCLA, (Association américaine de défense des libertés civiques) avait estimé qu’il n’existait aucune preuve digne de ce nom permettant d’affirmer que ce type de mesure soit efficace, et que par ailleurs cela pousserait très certainement les internautes à s’auto-censurer, ou du moins à se relire avant de poster quelque chose en ligne.

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Officiellement, cette mesure vise à identifier les personnes pouvant être en relation avec des organisations terroristes.

Mais cette initiative, qui pourrait concerner près de 15 millions de voyageurs par an, soulève également un certain nombre de questions.

Ainsi, s’il est communément admis que certains terroristes ne sont pas véritablement des « prix Nobel », on peut se demander, dans la stratégie de dissimulation de plus en plus élaborée qui est la leur, s’ils seront à l’avenir assez stupides pour exposer aussi clairement leurs visées en ligne.

A moins, bien évidemment, que ce nouveau type de surveillance électronique poursuive d’autres buts (plus inavouables) que celui, fédérateur, de la traque d’éléments terroristes.

En matière de qualification d’actes terroristes, il semble par ailleurs que les autorités américaines aient parfois le plus grand mal à qualifier comme telles des tueries de masse qui sont le fait, sur le territoire américain, non de ressortissants étrangers mais de citoyens américains, comme l’a récemment montré la parlementaire démocrate, Alexandria Ocasio-Cortez.

Mais revenons aux voyageurs demandeurs de visas… Officiellement, seuls les identifiants aux comptes de réseaux sociaux sont désormais exigés.

Les identifiants et non les mots de passe, car les autorités américaines affirment s’en tenir à l’examen des publications publiques des nouveaux arrivants.

Ce qui semble, de facto, exclure de ce périmètre les applications dont le contenu des communications est crypté, comme Telegram, Signal ou bien encore WhatsApp.

Ceci étant posé, avant toute entrée sur le territoire américain, les services de l’immigration sont, semble-t-il, en droit, ou à tout le moins peuvent-ils se permettre de le prendre, de demander aux voyageurs de déverrouiller leurs smartphones, pour procéder à une inspection plus poussée.

Bien au-delà, on l’aura compris, de la simple consultation des publications publiques laissées en ligne.

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Quand les services de renseignement russes flirtent avec Tinder

 

Les autorités russes veulent obliger l’application de rencontres Tinder à stocker les métadonnées, ainsi que les messages de ses utilisateurs sur des serveurs informatiques basés en Russie pour qu’elles puissent être communiquées si besoin est aux services de sécurité. A commencer par le FSB, digne successeur du KGB.

 

En Russie, Tinder vient de se faire un nouvel ami, mais un ami plutôt inattendu.

L’autorité de régulation des télécommunications et des médias russes, Roskomnadzor, vient en effet d’annoncer que l’application de rencontres Tinder (propriété du groupe américain Match) faisait désormais partie de la liste des sociétés obligées de communiquer sur demande les métadonnées, ainsi que les messages de ses utilisateurs, aux services de sécurité et de renseignement russes, à commencer par le FSB, digne successeur du KGB.

Tinder a indiqué mardi 4 juin 2019, avoir donné une suite favorable à la demande exprimée par les autorités russes, tout en n’ayant pour l’instant transmis aucune information sur les membres de son service, précise l’agence Reuters.

Russie-Tinder

La Russie resserre donc chaque jour un peu plus son contrôle sur internet.

Les détracteurs de cette politique pointent, pour leur part, une dérive autoritaire « à la chinoise ».

La plupart des réseaux sociaux et applications de messagerie russes (y compris VKontakte, l’équivalent russe de Facebook) sont déjà sur la même liste que Tinder, mais il semble que les autorités russes entendent maintenant s’intéresser de plus près aux applications étrangères en activité sur leur territoire.

Le couac Telegram

Officiellement, il y a quelques mois la Russie avait tenté de bloquer sans succès l’application cryptée Telegram après que ses dirigeants aient refusé de se plier à la même requête que celle exigée aujourd’hui de Tinder.

On peut donc en déduire que l’application Telegram a réussi à faire plier le pouvoir en place en Russie, y compris l’actuel locataire du Kremlin, Vladimir Poutine.

Voilà pour la version officielle…

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