Selon le dernier bilan annuel publié par l’Agence Bio, un organisme public qui suit l’évolution du bio en France, l’agriculture biologique représente désormais (avec 2 millions d’hectares cultivés), 7,5% de la surface agricole utile du pays. 

Bonne nouvelle, le bio a le vent en poupe. Selon le dernier bilan annuel publié par l’Agence Bio (Agence Française pour le Développement et la Promotion de l’Agriculture Biologique), un organisme public qui suit l’évolution du bio en France, 10% des agriculteurs travaillent déjà en bio et le secteur représente désormais (avec 100 300 emplois), 14% de l’emploi agricole.

Pour le gouvernement, qui s’est engagé sur un financement de 1,1 milliard d’euros pour le plan bio sur la période 2018-2022, l’objectif est de parvenir à 15% de la surface agricole cultivée en bio à l’horizon 2022 (contre 7,5% aujourd’hui).

2018 aura été une année record pour le développement du bio en France.

Concrètement, 5 000 exploitations ont abandonné engrais de synthèse et produits phytosanitaires chimiques pour se convertir au bio, portant ainsi le nombre net d’exploitations liées à l’agriculture biologique à 41 623. 

Un développement contrasté

Certains secteurs de production sont néanmoins plus sensibles au bio que d’autres.

Ainsi, si le domaine des légumes secs est déjà bio à 40%, et les vergers sont estampillés bios à 23,3%, les grandes cultures (malgré un bond de 31% des surfaces agricoles exploitées entre 2017 et 2018) ne sont bios qu’à 4,3%.

Suivies en cela par les élevages de poulets de chair (1,6%) et les élevages porcins (1,3%).

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Le philosophe Michel Serres est décédé samedi 1er juin à l’âge de 88 ans. Il fut l’un des premiers grands esprits à anticiper et à analyser de manière lucide et bienveillante les bouleversements liés aux nouvelles technologies de la communication.

De part son parcours de navigateur, de philosophe puis d’enseignant à l’autre bout du monde et en particulier à l’université de Stanford où il officia à partir de 1984, Michel Serres sut décrypter et analyser avec acuité ce passage du local au global inhérent au développement des nouvelles technologies.

Un sujet sur lequel il portait un jugement résolument optimiste.

Visionnaire, il expliquait en 1996 : « Nous sommes à l’an zéro d’une nouvelle manière de partager le savoir ». Un savoir qu’il se plaisait à partager dans les sphères universitaires, il enseigna notamment en France à l’université de Vincennes puis à la Sorbonne, mais aussi du plus grand nombre voire des nouvelles générations. 

En 2012, il sort un (très court) ouvrage qui fera date auprès des jeunes lecteurs. Au-delà du succès de librairie (« Petite Poucette » se vend 270 000 exemplaires) le livre (dont le titre est une allusion à la maestria avec laquelle certains utilisent leurs pouces pour taper sur leurs smartphones), part du postulat qu’un nouvel être humain est né.

A travers « Petite Poucette » Michel Serres analyse alors les mutations politiques, sociales et cognitives qui accompagnent cette « nouvelle révolution » tant humaine que technologique.

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