Quand les bons résultats d’une entreprise ne profitent qu’aux actionnaires.

Dernier exemple en date avec SoLocal Group (ex-Pages Jaunes), une société qui a enregistré un bénéfice net de 336 millions d’euros sur l’année 2017 (+500%) et qui prévoit de faire passer à la trappe 22% de ses effectifs d’ici à 2019.

Derrière ces chiffres, une situation contrastée.

Une importante restructuration de la dette de l’entreprise mais aussi un chiffre d’affaires Internet stable à 636 millions d’euros, tandis que les activités « imprimés et vocales » essuyaient une baisse de 27% à 120 millions d’euros.

Et sur une trajectoire plus longue un chiffre d’affaires du groupe est en baisse depuis près de 10 ans.

Résultat: un P-DG, Eric Boustouller (ex-Microsoft) qui a présenté mardi un projet de transformation, baptisé « SoLocal 2020 » (qui rappelle furieusement dans son intitulé le plan “Carrefour 2022” (présenté il y a quelques jours par Alexandre Bompard avec 2400 suppressions de postes à la clé).

Officiellement, rapporte l’AFP, le plan de SoLocal Group (ex-PagesJaunes également propriétaire du site Internet Mappy) vise « à adapter la stratégie du groupe et son organisation, et reposant sur une stricte discipline de contrôle des coûts pour contribuer à la réduction significative des coûts fixes.”

En pratique, il entraînera surtout la suppression d’un millier d’emplois dont 800 dès cette année. Des suppressions de postes qui s’effectueront dans un premier temps via des départs volontaires puis, si nécessaire, par des départs contraints, a déclaré Eric Boustouller.

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Malgré un léger rebond au dernier trimestre, le groupe Internet, en partie spécialisé dans le transport VTC, la livraison de repas avec UberEats, et bientôt les camions sans chauffeur et la location de vélos, a enregistré une perte financière abyssale sur l’ensemble de l’année 2017.

4,46 de dollars de pertes en tout sur l’année, ce qui portent les pertes cumulées du groupe Internet depuis 2015 à près de 9 milliards de dollars.

Dans un contexte de plus en plus concurrentiel tant sur son marché domestique (aux Etats-Unis) qu’au niveau mondial, et par des retraits stratégiques de Chine et de Russie, on ne peut pas parler de bonne nouvelle.

Selon les données publiées par le site The Information , et confirmées à l’AFP par Uber, ce dernier fait état d’une perte nette de 1,1 milliard de dollars au quatrième trimestre, réduite par rapport au troisième trimestre (1,46 milliard).

Le groupe n’a pas fourni de comparaison par rapport à 2016. Le groupe Internet qui a changé de P-DG l’an dernier après avoir provoqué le départ de son co-fondateur Travis Kalanick, n’est toujours pas coté en bourse.

Une introduction en bourse qui serait toujours envisagée pour l’année 2019.

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